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Page:Gustave Toudouze - Péri en mer, 1905.pdf/320

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l’individu fatidique rencontré par hasard, qui devient, sans raison apparente, le malheur ou la joie de votre vie ; c’est le typhon terrible, qui ira là ou ici, brisant ou épargnant le navire trouvé sur sa route : le bonheur, la vie de Tonton Corentin, avaient failli y succomber.

Il fut si mauvais, si troubleur de paix, durant ce court séjour à Camaret, que plus d’un parmi les anciens, surtout Balanec, soutient encore que ce n’est pas Hervé Guivarcʼh qui est revenu d’Australie, mais quelque méchant esprit ayant pris sa forme, un intersigne, et que l’autre, le vrai, le petit mousse est bien mort dans la mer Polynésienne, lors du naufrage de la Proserpine.

Au cimetière de Camaret, à côté des croix noires portant le nom des Guivarcʼh, se dresse toujours la petite croix blanche, qui a gardé sa suscription primitive :

À la mémoire
de
JEAN-MARIE-HERVÉ GUIVARCʼH
âgé de 13 ans
péri en mer
le 13 octobre 1867
Priez pour lui !
!!!

Qu’importe que son corps soit là-bas, au milieu