— Oh ! Monsieur… le patron… le patron… je le connais… maintenant, le patron !…
Mariolle, ému, un peu irrité, lui dit :
— Contez-moi tout ça ?
Elle conta les tentatives immédiates et brutales de ces deux rapins arrivés la veille. Puis elle se remit à pleurer, se demandant ce qu’elle allait faire, perdue en ce pays, sans protection, sans appui, sans argent, sans ressources.
Mariolle lui proposa soudain :
— Voulez-vous entrer à mon service ? Vous serez bien traitée chez moi ; et, quand je retournerai à Paris, vous demeurerez libre de faire ce qu’il vous plaira.
Elle le regardait en face, avec des yeux interrogateurs.
Puis tout à coup :
— Je veux bien, monsieur.
— Combien gagnez-vous ici ?
— Soixante francs par mois.
Elle ajouta, prise d’inquiétude :
— Et j’ai ma petite part des pourboires en plus. Ça fait environ soixante-dix.
— Je vous en donnerai cent.
Surprise, elle répéta :
— Cent francs par mois ?
— Oui. Ça vous va ?
— Je crois bien que ça me va !
— Vous aurez simplement à me servir, à prendre