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DÉPARTEMENT DU MORBIHAN.

Les vendanges se font dans des seaux en bois, que l’on vide dans des rangeaux ou baquets portés sur la tête, versés dans des tonneaux debout et défoncés en haut, disposés sur voitures. On foule à mesure, avec des sabots, dans les tonneaux, pour y faire tenir plus de vendange ; quelquefois on se sert d’un pilon. Arrivés au vendangeoir, les raisins sont passés à l’égrenoir, puis mis au pressoir. Le vin est mis en tonneaux au cellier, consommé ou vendu sur lie.

Ici, je laisse entièrement la parole à M. de Lamarzelle ; car après avoir décrit minutieusement toutes les pratiques de la viticulture et de la vinification, description que j’ai dû abréger, il entre dans un exposé de faits et dans des considérations d’économie rurale que je regarde comme étant de première importance, et desquelles je me garderais bien de rien retrancher.

« Le produit moyen de la vigne de propriétaire est de 15 à 18 barriques à l’hectare.

« Je dois à l’obligeance de Mme Hellen, propriétaire à Kerblaye, le compte exact de la production de son vignoble depuis six années. Mme Hellen possède 3h,50 de vignes ; partie de ces vignes est encore jeune, partie plus grande est trop âgée ; 2h,50 peuvent être considérés en plein rapport. Le calcul du rendement porte néanmoins sur 3h,50, la totalité.

La récolte a donné en 1862, 22 barriques de 228 litres.
  
1863, 58 idem.
  
1864, 57 idem.
  
1865, 72 idem.
  
1866, 84 idem.
  
1867, 75 idem.
    368 : 6 = 61 p. 3h,50 = 17,5 à l’hect.