Page:Guyot - Les principes de 89 et le socialisme.djvu/268

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Voilà tout ce que nous réclamons de vous et, en échange, nous vous promettons l’aisance, la richesse et toutes les joies, réservées aux riches. »

En faisant l’apologie de la paresse, M. Pablo Lafargue ne savait probablement pas si bien exprimer le caractère réel du socialisme.

Les socialistes comprennent la loi du moindre effort en matière sociale de la manière suivante : minimum d’effort économique, maximum d’effort politique.

Toutes les conceptions socialistes ont pour but de punir le travail et de récompenser la paresse.

Dès aujourd’hui, ils demandent comme mesures transitoires :

L’interdiction du travail aux pièces, afin que l’ouvrier indifférent ou lent gagne autant que l’ouvrier actif et habile ;

La limitation des heures de travail, au profit de l’ouvrier faible et paresseux ;

Un minimum de salaire, de manière à obliger l’employeur de ne pas tenir compte de l’effort et de rémunérer l’oisiveté à l’égal de la production ;

La confiscation de la propriété, par l’impôt ou autres moyens, sur ceux qui l’ont acquise au profit de ceux qui la désirent ;

Des services municipaux, en attendant des services nationaux et internationaux, se chargeant de pourvoir à tous les besoins : des palais, comme la Bourse du travail ; des subventions de toutes sortes ; des fonctions, joignant l’agréable à l’utile socialiste.

— Il vous suffit de voter, mes amis ! et vous n’aurez plus rien à faire ! et les riches payeront de gré ou de force. Chacun a droit au bonheur !