Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/17

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ſant tint juſqu’aux larmes, par l’exemple la Comédie du Heautontimorumenos de Térence, où il n’y eut jamais rien de pareil, & par un vers d’Horace, dont il corrompt le ſens groſſièrement, puiſqu’il ne s’y agit que de la colère d’un Vieillard :

 
Interdum vocem Comedia tollit,
Iratuſque Chremes tumido delitigat ore.

Qu’il impute à l’Abbé D.F. les nombreuſes éditions faites en Hollande & ailleurs de ſon Dictionnaire Néologique ; éditions où il n’a aucune part, & que chacun a groſſies a ſon gré[1]. Qu’il chériſſe l’eſtime contemoraine de ſes Ecrits, autant qu’il ſe conſole des mépris contermporains de ſa perſonne : Qu’il exerce une critique forte & pointilleuſe ſur le plus bel endroit de la plus belle Piéce d’éloquence de M. Boſſuet : Qu’il eſſaye de juſtifier, par de pitoyables raiſons, les contradictions palpables de ſa premiere Epître ſur le bonheur, & qu’il tâche de donner le change au Lecteur, qui n’aura poiht cette mauvaiſe Piéce ſous les yeux : Qu’enfin il rapporte ce qu’il a cru trouver de plus foible dans, les trois Epîtres de M. Rouſſeau, qui ont paru il y a deux ans, ſe donnant bien de garde

  1. L’Abbé D.F. ne reconnoît que les deux éditioons de Paris, 1725