Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/41

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du 5 Janvier 1698. « Vous perdez bien de ne ſçavoir pas le Grec. On a trouvé un paſſage dans Hermogene, qui décide ſi nettement à votre égard la queſtion du Communia, qu’il n’y a pas de replique. Voyez quelle gloire ce ſeroit pour vous, de défaire M. Dacier par un paſſage Grec. Ce ſeroit bien le cas de dire, Suo hunc ſibi gladio jugulo. Je vous l’envoyerai, ſi vous voulez en Latin. » Certainement on ne pourroit pas dire de Voltaire, ſuo hunc ‚ſibi gladio jugulo, en lui citant un paſſage Grec. Il faudroit plûtôt lui alléguer l’autorité de quelque Moderne, auſſi preſomptueux qu’ignorant. Après ce que vous venez de voir, Voltaire n’a-t’il pas bonne grace de reprocher à l’Abbé D.F. de ne pas entendre Horace ? Vous voyez que tout le Diſcours de notre Critique ſur le Vers dont il s’agit, eſt des plus riſibles. Ne nous en étonnons poin : C’eſt Voltaire qui raiſonne.

Autre remarque de ce judicieux Ecrivain, p. 20. « En faiſant, dit-il, l’extrait d’une certaine Harangue Latine de M. Turretin, l’Obſervateur ſe plaint de la diſette des Mecenes, & de la malheureuſe ſituation des Sçavans &c. » Admirez l’étourderie ou