Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/46

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filiere tortue de ſont imagination déréglée. Déja il brûle de l’imprimer : il l’imprime ; & ce n’eſt que par l’indignation ou les riſées du Public, que la vérité peut parvenir a le détromper. Tel eſt le génie, le ſçavoir, le bon ſens, du plus orgüeilleux & du plus humilié de tous les Ecrivains.

Dans un autre endroit de ſes exécrables Lettres, il oſe appeller l’Ouvrage de Pere le Brun, une impertinente declamation. C’eſt ainſi qu’il qualifie impudemment un Ecrit excellent, compoſé par les ordres d’un tres grand Prélat.

Je finirai par une reflexion ; c’eſt que dans les quinze Volumes des Obſervationsee, la fureur du Sieur Voltaire, qui paroît les avoir bien examinés, n’a pû relever qu’environ une douzainne de prétenduës fautes, ou dans la plûpart il eſt l’écho d’un Pitaval, d’un Chevalier de Mouhy, & de quelques autres miſérables Cenſeurs de l'Abbé D. F.[1] Ne

  1. Entr’autres, ce Groteſque du Temple d’Eſculape, ce Therſite de la Faculté, ſoupçonné pourtant de quelque eſprit, quoique froid Auteur d’une inſipide & ennuyeuſe Comédie, & d’une feüille volante contre Saint Côme, où il n’y a pas tout à fait une demie dragme d’eſprit, ni, un deme ſcrupule de bon ſens. Tout le monde ſçait par cœur les jolis Vers d’un de nos plus aimable Poëte ſur ce double Bâtard d’Apollon,