Page:Gwennou - Santez Trifina.djvu/13

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Mon cher Cloaree, .

Vous voulez qu’après notre éminent maître, M. Gaston Paris, qui préside l’an passe ces belles fêtes de Ploujiean ou le théâtre breton, nouveau l, azare, secona la poussière du tombeau et reparut triornplialeinenl, au grand jour de la place publique, Le Braz et moi, qui fûmes vos collaborateurs immédiats dans cette oeuvre de pieuse exaltation, nous inscrivions nos £«.·.~tzmonm respectifs en tête de la Vie de Sainte’1’rzip/mt«·, seconde en date des pièces du répertoire pioaicatiitiit. Une autre pièce, le Botwgeoix Vrm2’tctt : » ;·, accompagnera A sur l’ai’tiche la Vie de Semic-T »7ep/time. Mais ce n’rsl, qu’un lever de rideau. Jene la connais point ; je sans seulement qu’elle est de Fraingois Jatirennou, le plus jeune et le mieux donc peut-être de nos 1 »ai-ues1eti.i-ti« et dont les Hivwwmtlozt, publies cette année même, ont ete salues d’un applaudissement universel. Qlafïi-enn< »ii est l’espoir de la gene-ration qui se leve : j’ai toute confiance dans le succès de son Bozw-g00js Vnm’/mm. La Vie de Smnte Tre]1/ame est de Charles Guennou. Si je ne me trompe, le comité avait demande d’al »or«l ài M. Guennou ele ravauder un ancien mystère du même nom olont la langue laissait tort a olesirer. M. Guennou se mit au travail ; mais la besogne s’acc©n’nnodait mal avec ses gouts. C”est un esprit fort vit et tout priinei sautier. On lui avait donne un mois pour son ravaudage 2 on le vit paraitre au bout du mois avec une ’ œuvre de 7,000 vers, tout entière de sa facon et ou il n’y avait plus rien de l’ancien mystère. Cela témoigne de quelques ressources d’invenIion. l’ai tenu à voir l’auteur de cette belle prouesse poetrque. Il habite dans la banlieue de Paris, à Vitry-sur-Seine. Une campagne rase, plantee de tessons de boutei lles, mene, sous un soleil de plomb, Èl l’antique église abbatiale, pi, -es de laquelle s’abrite le petit toit de M. Guennou. Un jardinetprécéde la maison, et, tout il coup, l’oeil s’aceroclie une deini-douzaine de e< »urennes mortuaires en perles et til de i’er olëposées sur la facade et qui, mélées· de singulière facon aux pousses de vigne vierge et de lierre, prétent un aspect de mausolée ai Vbabitalion du poëte. irin, teneui· est plus déconcertant encore : dans l7lJlltlCllLlll’l]T)l"(3, dans l’escalier, dans la salle zi. manger, ce ne sont partout que couronnes mortuaires pendues au mur. lüt j’ai une petite gene, je l’avoue, quand je mïisseois ai la tableliospitalière du poëte, de sentir autour de moi toute cette décoration funèbre et de ne pouvoir lever les yeux sans lire dans Yentrelaeement des Hours artificielles : « A ma comme — A mon enfamt —s A mon