Page:Gwennou - Santez Trifina.djvu/14

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père — A mètre lrmte — A ma belle mère. » Quelle catastrophe inou’ie a pu frapper ainsi cette faniille et la priver l.n-us que ment de la totalite de ses membres ? Nétaient la gaiete de mes hôtes et le vin qui rit dans les cristaux, je me croirais dans un de ces imm/lellotl, dans un de ces reliquaires de la campagne bretonne, dont les murs sont tapisses comme ici de couronnes A mortuaires.

Le poëte, qui voit mon étonnernent, me donne tout de suite la cletdu mystère. Simple rédacteur la Compagnie « i·<.>i-iel ; ais, il n’a aucune fortune et la charmante jeune femme qu’il ai épouseesubvient de son mieux aux besoins du menage en tressant d’une main expérte ces couronnes de deuil que, faute d’un magasin ou les pouvoir exposer. elle suspend un peu partout aux murs de sa maison. I/explication ine rassure et je ne tarde pas a me laisser a’ag-iiei· par la gaiele de mes hôtes. Car cest une chose incontestable que, par ce clair dimanche d’ete, il est gai comme un merle, comme un merle blanc, ce bon G uennou liant de trois pouces, qui danse et sautille et ne tient pas en place plus d’une seconde. l, ’ag-e a neige precoeement sur ses cheveux. Mais il y à une jeunesse éternelle dans ses yepx nostalgiques et doux, ses yeux céruléens de Celte en’ant’...

tiuennou esten effet un pur Celte. Il est né à Lezars drieux le M mai 1851. Sa more était une paysanne de Pleubian ; son père un modeste prepose des douanes qui savait tout juste écrire son nom. et signer au rapport. i

s Et je me rappelais, en Veceutani me narrer sa jeunesse, les’debats diuu autre Breton qui naquit vers la ineinezâpoque, sur une greve voisine et qui était, lui /,2’üSv§ i, fils d’un simple douanier. C’est du peintre de la renaissance neo-gzrecque, de Jean-Louis Hamon que je veux parler. Un remarque encore à Saint-Loup, pres de l’l·.>uha, le petit chaume penchant ou Hamon vint au monde, son toit de glui nioussu, son pignon quadrille ai la chaux, sa porte basse et son unique fenêtre. Une plaque de marbre noir, enqcastree dans la facade, le signale aux passants. Et que liainon soit ne la, c’est ce qui cause un premier étonnement. Mais la surprise grandit a mesure qu’on avance dans l’infimite du paysage. Une nature apre et sans sourires, d’immenses graves, toutes couvertes de ce sable blanc ’et tenu qui ressemble à une poussière d’ossements, des dunes mornes, ifeutrees d’un gazon couleur de rouille, voila le Saint-Loup suburbain. Plouha même est un bourg assez triste. Une population étrange