Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/167

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sur-Loire... il est très intelligent, très gentil... et puis, très bien physiquement... tu ne trouves pas ?...

— Je te dirai que je n’ai jamais fait grande attention au physique de M. de Bernès...

Et Bijou ajouta en riant :

— La première fois que je le verrai, je le regarderai de tous mes yeux... et je tâcherai de découvrir toutes ses perfections... pour faire plaisir à M. de Clagny...

— Tu l’aimes bien, celui-là !...

— Oh ! ça ! oui, par exemple !...

— Je m’en suis aperçue tout de suite... depuis que je suis arrivée, tu ne m’as parlé que de lui... et hier, quand il est venu, tu étais ravie...

— Oui !... il est si bon !... si aimable pour moi !... — Mais tout le monde est aimable pour toi... tout le monde t’adore...

— Tout le monde est beaucoup trop bon et trop bienveillant pour moi... je le sais bien !... mais M. de Clagny est encore meilleur que les autres... je ne le connais que depuis trois jours et je ne peux plus me passer de lui !... quand je le vois, je suis gaie, heureuse... et je voudrais qu’il fût toujours là !... tiens !... je voudrais avoir un père ou un oncle comme lui !... Est-ce que tu ne trouves pas qu’il produit cette impression-là ?...

— Oh !... moi, il me serait impossible de me supposer un autre père que papa !... tel qu’il est, je l’adore !... il paraît peut-être très ordinaire aux autres gens, papa, mais c’est papa !... je trouve