Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/168

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tout de même M. de Clagny très bien... et il a dû être charmant !...

— Moi, je trouve qu’il l’est encore !... Les deux jeunes filles arrivaient dans le vestibule. Jeanne s’approcha du perron.

— Quelle chaleur !... — dit-elle.

Puis, mettant sa main au-dessus de ses yeux, elle regarda dans l’avenue, et reprit :

— Tiens !... un mail !... qui est-ce qui peut venir en mail ?...

— M. de Clagny, naturellement !... — cria joyeusement Bijou qui s’élança dehors ; — il avait dit à grand’mère que, s’il pouvait, il viendrait lui demander à déjeuner...

— Et il a pu !... — fit aigrement M. de Rueille, qui sortait du hall ; — on le voit beaucoup depuis trois jours, M. de Clagny !...

Et, plus aigrement encore, il ajouta :

— Il faut croire que nous lui plaisons !... La vue des chevaux qui s’arrêtaient devant le perron le désarma, et il dit, avec admiration :

— Mâtin !... quels chevaux !... et joliment menés !... il n’y a pas à dire, il a la ligne, le bonhomme ! ...


Après le déjeuner. Pierrot déclara qu’il avait mal au pied. C’est au bout des doigts que ça lui faisait mal... il ne savait pas ce que c’était... — Je le sais bien, moi, — dit Jean de Blaye : — c’est qu’il a des chaussures trop courtes...