Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/183

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— Et maintenant...

s’il vous plaît que nous allions nous promener, je suis à vos ordres... Elle tourna dans une des allées qui menaient aux avenues, et ajouta :

— Je vous écoute...

— Vous m’écoutez ?... qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?...

— Je croyais que vous deviez me raconter pourquoi vous étiez hier de si mauvaise humeur... vous disiez que c’était par ma faute...

Il répondit, embarrassé :

— C’est que... vous aviez eu... enfin, vos façons, votre manière d’être... n’étaient pas du tout ce qu’elles sont habituellement... ni ce qu’elles devaient être !...

— Ah !... qu’est-ce que j’ai donc fait ?...

— Mais, d’abord, vous avez mis une insistance... singulière à faire monter avec nous Bernès sur le mail, lorsque nous l’avons rencontré... Pourquoi cette insistance ?...

— Dame !... il est assez naturel, quand on rencontre quelqu’un à pied... à un kilomètre de l’endroit où l’on va soi-même en voiture, de lui offrir de l’emmener... c’est le contraire, il me semble, qui serait singulier !...

— Soit !... mais alors, c’était M. de Clagny qui devait offrir une place dans sa voiture...

— Il n’y pensait pas !...

— Ou bien il ne se souciait pas de le faire !... vous lui avez forcé la main...

— Allons donc !... il adore M. de Bernés !...