Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/190

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— Mais non... Jean ne l’épouse pas !... encore un, celui-là, qui ferait bien de filer !...


— Alors... si ce n’est pas Jean... je ne vois pas... ce n’est pas Henry, je présume ?...

— Non plus... Henry comprend bien qu’il ne peut pas, avec ce qu’il a, épouser Bijou...

— Alors qui est-ce ? . . . qui ?...

— Mais ce n’est personne... de précis...

— Vous avez parlé, au contraire, comme si vous affirmiez une chose précise... vous avez dit :

« Dans deux mois, elle sera mariée... ou presque... » Qu’entendiez-vous par là ?... pourquoi ne voulez-vous pas le dire ?.,, on vous l’a défendu ?... c’est une confidence ?...

— Non... c’est... une supposition... je vous promets que ce n’est que ça...

— Et cette supposition, vous ne voulez pas me la dire ?...

— Non... Après un silence, elle reprit :

— J’ai montré à grand’mère la lettre du docteur. .. notre départ lui fait beaucoup de peine... elle adore les enfants !... et puis, elle aime que Bracieux soit très meublé...

— Et elle a coupé dans les troubles nerveux de Marcel, grand’mère ?... ça m’étonne d’elle, qui est si fine !...

— Si elle n’y a pas « coupé », comme vous dites, du moins elle me l’a laissé croire... à tout à l’heure... je vais m’habiller pour le déjeuner. ..