Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XIV


— ENTREZ !… — cria Bijou.

Debout devant une glace, elle brossait lentement ses jolis cheveux qui frisaient à mesTire que la brosse passait sur eux, et imprégnaient l’air de leur délicat parfum.

Le domestique dit :

— C’est monsieur le comte de Clagny qui vient prendre des nouvelles de mademoiselle…

— De mes nouvelles ?…

— À cause de la chute de mademoiselle…

— Ah !… je n’y pensais plus !…

Et, allant à la fenêtre, elle demanda ;

— Il est en voiture ?…

— Monsieur le comte est venu à cheval, mms il est au salon…

— Ah ! bon !… alors je vais descendre !… Dès que le domestique fut sorti, Bijou changea rapidement de peignoir. Elle mit des mules de chevreau rose, qui rendaient délicieusement drôles ses petits pieds ; et, ses cheveux flottant sur la. collerette pUssée de sa longue robe sans taille, elle courut rejoindre M. de Clagny.

En la voyant entrer, le comte se leva vivement. Il avait les traits tirés, le visage fatigué et triste.