Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/260

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— Lui aussi ?...

— Comment «lui aussi » ?... — fit la marquise, stupéfaite à son tour, — qui donc veut t’épouser, que tu dis : « Lui aussi » ?...

Denyse rougit.

— J’aurais dû vous raconter ça plus tôt, grand’mère, — dit-elle en s’asseyant sur un tabouret aux pieds de madame de Bracieux, — mais nous sommes si en l’air, tous ces jours-ci, avec les rallyes, le théâtre, les courses et les bals, que je n’ai pas trouvé un instant... ça n’avait d’ailleurs pas grand intérêt !...

— Ah !... tu trouves ça, toi ?...

— Dame !... puisque je n’ai envie d’épouser ni l’Un ni l’autre...

— Mais qui ?... qui ?... de qui parles-tu ?...

— D’Henry et de Jean... oui... Jean a d’abord parlé pour Henry... qui l’avait, paraît-il, chargé de savoir si je l’autorisais à vous demander ma main... J’ai répondu que c’était à vous et pas à moi qu’il devait s’adresser...

— Tu es un vrai Bijou, toi !...

— Mais que ça n’avait aucune importance, puisque je ne voulais pas l’épouser...

— Il n’a pas assez de fortune pour toi !...

— Ça, je n’en sais rien !... et puis, ça m’est bien égal !... mais Henry ne me plairait pas du tout comme mari... je le connais trop !... Ah !... et Jean ?...

— Jean non plus ne me plairait pas comme mari !... c’est ce que je lui ai dit quand, après