Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/275

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— Il m’a promis, à moi, de venir... Elle ajouta, en tendant à sa grand’mère son gai visage :

— Et maintenant, il faut que j’aille m’occuper des décors... et de la rampe qui ne s’allume pas... et de mon costume qui n’est pas fini...

La marquise prit dans ses belles mains restées blanches et lisses la tête de Bijou et répondit en l’embrassant :

— Va !... et fasse le ciel que nous ne regrettions pas, toi, ta trop grande bonté, et moi, ma trop grande faiblesse...

Les Dubuisson et M. Spiegel avaient promis de venir à quatre heures. On devait répéter encore une scène qui ne marchait pas. Bijou, occupée à cueillir des fleurs, alla au-devant du fiacre qui les amenait, et fut surprise d’en voir descendre Jeanne et son père seulement. Elle demanda :

— Qu’est-ce que vous avez fait de M. Spiegel ?... Ce fut M. Dubuisson qui répondit, l’air embarrassé :

— Il vient... il vient avec votre cousin de Rueille, qui était à Pont-sur-Loire et lui a offert de l’amener.

.. Jeanne dit, en prenant le bras de Bijou :

— Ne dérange pas ta grand’mère... papa n’entre pas maintenant... il a son cours à préparer... et il va faire ça en se promenant dans le parc... Et, dès que M. Dubuisson se fut éloigné, elle reprit :