Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/280

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correct !... ce costume que, pour me faire plaisir, vous deviez demander à Jean de changer ?..

Jean arrivait avec Henry de Bracieux et Pierrot, il l’interpella sèchement :

— Mes compliments !... tu t’entends à déshabiller les jolies femines, toi !... seulement, à ta place, quand il s’agit des femmes et surtout des jeunes filles de ma famille, j’aurais le crayon plus... respectueux...

Jean répondit, après avoir regardé Bijou :

— Je ne sais pas ce qui te prend !... il est correct et gentil, ce costume !...

Bijou intervint :

— D’ailleurs, — dit-elle paisiblement, — il n’y a que trois personnes qui aient le droit de s’en occuper, de mon costume !... grand’mère.. moi... ou mon mari...

— Si tu en avais un ?...

— Oui... eh bien, je vais en avoir un !... Jean de Blaye haussa les épaules, incrédule.

Bijou reprit :

— Je t’assure que c’est vrai !... je me marie...

— Avec qui ?... — demanda M. de Rueille, inquiet.

Pierrot dit :

— Ah ! la bonne blague !...

— Qui épouses-tu ? — demanda Henry de Bracieux, — qui ?...

Elle répondit, narquoise, en prenant le bras de M. de Clagny qui entrait :

— Je vais le dire à M. de Clagny...