j’ai tant entendu parler de lui que je le connaissais en rêve… et… c’est très drôle…
Elle s’arrêta, regardant longuement le comte, et ajouta :
— Je le connaissais en rêve tel qu’il est en réalité…
Clagny dit avec une sorte de tristesse enjouée :
— Un très vieux monsieur…
Bijou répondit, sincère :
— Non !… un monsieur très joli !…
Puis, brusquement :
— Et l’oncle Alexis, qui n’est pas encore là !… on a beau sonner à tour de bras la cloche, il n’arrive pas !… je vais le chercher !…
Elle sortait en courant, la marquise la rappela :
— Attends un instant !… tu feras mettre un couvert de plus… vous dînez avec nous, Clagny ?
— Oui, si vous n’avez personne…
— Si… j’ai précisément du monde… des amis à vous…
— Je suis un vieil ours qui ne dîne pas même avec ses amis… et puis, dans ce costume…
— Il est très bien, votre costume !… d’ailleurs, on a le temps d’aller à la Norinière chercher votre habit, si vous y tenez ?…
— J’y tiens… si je reste ?…
Bijou s’approcha, câline :
— Vous restez… et savez-vous ce qui serait très, très gentil ? ce serait de rester comme ça… sans habit…
— Pourquoi, si ça l’ennuie de dîner sans s’habil-