Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/84

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ler, insistes-tu. Bijou ?… — demanda la marquise.

— Parce que, grand’mère, si M. de Clagny dîne sans s’habiller, M. Giraud pourra dîner aussi… tandis que, autrement, il dînera tout seul dans sa chambre…

— Qu’est-ce que tu nous chantes ?…

— C’est bien simple… M. Giraud n’a pas d’habit… pas du tout !… je l’ai su… par hasard… il a dit tout à l’heure à Baptiste qu’il était souffrant et qu’il ne quitterait pas sa chambre ce soir… alors… si M. de Clagny voulait rester comme il est… vous comprenez… il pourrait, lui aussi…

— Tu es un bon Bijou, va !… — dit madame de Bracieux émue, — tu penses à tout le monde… tu n’es occupée qu’à faire plaisir à chacun…

Denyse ne l’écoutait pas. Elle attendait le consentement du comte. À la fin, il demanda :

— Ça vous ferait bien, bien plaisir, qu’il dîne à table, monsieur Giraud ?…

— Oui…

— Eh bien, il sera fait comme vous le voulez… À présent, dites-moi ?… qu’est-ce que c’est que ce monsieur que je ne connais pas, et pour l’amour de qui j’accepte de paraître un homme mal élevé ?…

— C’est le répétiteur de Pierrot !…

— Ah ! et qu’est-ce que c’est que Pierrot ?…

— Le fils d’Alexis… — dit en riant madame de Bracieux.

— Alors, le dieu auquel on me sacrifie est M.