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de voir, qu’à mes yeux, il n’y a pas un acte ou un rapport humain qui ne doive être soumis à la notion du Devoir corrélative à celle du Droit : car notre espèce n’est pas l’humanité en dehors de cette double notion ; elle ne serait plus qu’une famille animale : en conséquence nos rapports avec la nature ne peuvent être exclus de la théorie du Droit.

Je demande pardon à mes adversaires de différer d’avis avec eux sur ce point si grave de Philosophie : mais ils comprendront qu’une femme qui ne consent pas à être un daguerréotype masculin, doit oser dire sa pensée et avoir confiance en sa raison.


VI


Dans les deux premiers ordres de rapports que nous avons envisagés, le Droit et le Devoir tendent à fonder l’harmonie ou l’Ordre par la Hiérarchie.

Pourquoi ?

Parce que le Droit et le Devoir sont, en tant que notions et systématisation, des créations de la Raison humaine qui, légitimement, se subordonne tout.

Parce qu’en chacun de nous, cette subordination doit exister, puisque chacun de nous n’a qu’une Raison.

Parce qu’en dehors de l’Humanité sur ce globe, il ne peut y avoir entre elle et les êtres inférieurs que des rapports de subordination.

Entre nos facultés d’espèces différentes, il faut un Régulateur ;

Entre nous et les créatures inférieures, il faut un régulateur encore ;