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plice de ses mauvaises passions, du mal qu’il fait, de celui qu’il peut faire par suite de l’impunité de sa première faute ;

Travailler, non pas seulement dans son intérêt particulier, mais en vue de la destinée collective, observant, autant qu’il est en soi, la bonne foi et l’équité dans l’échange des produits ;

S’efforcer de connaître sa propre capacité, non pour en tirer vanité, ce qui est puéril ; mais afin de rendre tous les services dont on est capable, au grand corps dont on est un organe ;

Contribuer selon ses forces, son intelligence, au Progrès d’autrui à l’établissement de la Justice, à la vulgarisation des idées vraies et morales, à la destruction des idées fausses ;

Se considérer comme instituteur des ignorants, comme Justicier, comme solidaire de tous ;

Aimer la patrie dans l’Humanité et la famille dans la Patrie ;

Chérir par dessus tout la Justice.

Tels sont les principaux devoirs de ceux qui acceptent l’idéal nouveau ; de ceux qui ne sont plus des esclaves, mais des organes de la société qu’ont fondée et scellée de leur sang nos glorieux pères.

Et l’on ne peut remplir ces devoirs sans travailler à s’harmoniser soi-même : admirable économie de ressort, qui met d’accord notre perfectionnement propre avec le bien général, l’amour et le respect de nos semblables et de l’Ordre.


VIII


Plusieurs fois, lectrices, nous avons prononcé le mot Liberté ; j’espère qu’aucune ne s’est méprise sur le sens que nous lui attri-