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goélette ailée

Mes deux barreurs s’en vont avec mes valises sur les épaules en quête d’un gîte pour la nuit.

Promenade nocturne sous un beau ciel étoilé par un froid noir.

Diner charmant à bord de « La Diligente ».

15 Février. — Réveillée à mon petit Hôtel à 4 heures par mes marins, à 6 heures suis à bord de « La Diligente ».

Il a venté fort toute la nuit, la mer est très grosse. Le Commandant de la « Diligente » discute et me consulte sur la remorque, oui, c’est possible mais cela sera très dur. Je l’accepte pour mes Ailes et donne l’ordre à mes barreurs de préparer les remorques.

Mais ils sont d’Arcachon et n’ont jamais vu une mer semblable !

« On ne sort pas chez nous par des temps pareils ! n’est pas une mer maniable ! on est mieux à la maison ! »

Je fais cesser toutes remarques en leur proposant de prendre le train et de me retrouver ce soir à Gênes.

Le Commandant attend 8 heures pour voir si cela va forcir ou calmir. Le temps s’établit.

L’autre 8 Mètres et la flottille refusent de prendre la remorque.

Chacun est libre : à Dieu Vat ! Nous appareillons. Ma femme de chambre embarque sur l’Aile III, je suis à bord de l’Aile II.