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goélette ailée
La mer ! la mer !
La mer tragique et incertaine,
Où j’ai traîné toutes mes peines !
Depuis des ans, elle m’est celle,
Par qui je vis et je respire,
Si bellement qu’elle ensorcelle
Toute mon âme, avec son rire
Et ma colère et ses sanglots de flots ;
Dîtes, pourrais-je un jour,
En ce port calme, au fond d’un bourg,
Quoique dispos et clair,
Me passer d’elle ?
La mer ! la mer !