Page:Hérodien - Histoire romaine, depuis la mort de Marc-Aurèle jusqu'à l'avénement de Gordien III (trad Léon Halévy), 1860.djvu/267

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qui fut dépouillé de son royaume par Alexandre de Macédoine, les Macédoniens et les successeurs d’Alexandre, s’étant partagé toute l’Asie par contrée, gouvernèrent pendant de longues années les nations de l’Orient. Mais la discorde s’étant mise entre eux, et la puissance des Macédoniens s’étant affaiblie par des guerres continuelles, Arsace, Parthe de nation, fut le premier, dit-on, qui engagea les barbares de ces contrées à secouer le joug de la Macédoine. Il prit le diadème ; il régna du consentement des Parthes et des peuples voisins, et la royauté se maintint fort longtemps chez ses descendants jusqu’à Artaban, qui occupa le trône de nos jours. Artaxerce, l’ayant tué, rendit l’empire aux Perses, et, vainqueur de toutes les nations barbares du voisinage, il conçut facilement l’idée de menacer l’empire romain.

VIII. Quand on apprit à Alexandre, qui était toujours resté à Rome, que le barbare poursuivait en Orient ses conquêtes, voyant enfin qu’il lui était impossible de tolérer cette audace, appelé d’ailleurs par les généraux de ces contrées, il se prépara à la guerre, mais avec peine et contre le gré de son cœur. On fit des levées d’hommes en Italie et dans toutes les provinces ; et l’on enrôla tous ceux qui par leur force corporelle et la vigueur de l’âge semblaient propres au service militaire. Un grand mouvement se fit dans tout l’empire pour rassembler