deux navires naufragés. Sir James Yeo le remercia publiquement des services qu’il lui avait rendus dans cette occasion, et lui fit accorder la permission de retourner sur parole dans son pays ; mais ce généreux capitaine refusa cette faveur, ne voulant pas jouir d’un avantage que ses officiers et son équipage ne partageaient pas. Il se rendit donc avec eux dans la Nouvelle-Écosse, où bientôt il mourut victime du climat. Les Anglais, rendant hommage à sa bravoure et à ses grandes qualités, le firent inhumer avec tous les honneurs de la guerre.
L’éclat inattendu dont se couvrit notre marine contrastant avec la défaite de l’armée de terre, attira à la première toute la prédilection de la nation. Sentiment bien naturel sans doute ; car si, dans plus d’une occasion, nos troupes avaient mérité de justes éloges, dans d’autres aussi la honte avait suivi leurs pas ; au lieu que la marine dans chaque combat avait toujours élevé de plus en plus la gloire nationale. Nos victoires navales, au moyen de nos nombreux journaux, allaient promptement répandre la joie dans la riche cité comme dans le plus humble hameau ; et le ton de modestie de nos braves et habiles marins, dans le récit