Page:Haag - Le Livre d’un inconnu, 1879.djvu/43

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Et nous les regardions tous deux,
Appuyés contre la persienne ;
Ma bouche effleurait ses cheveux,
Et sa main était dans la mienne.

Et sur sa gorge étincelait
Une éblouissante parure :
Je voulus baiser le filet
D’où s’échappait sa chevelure.

Mais mes yeux rencontrant ses yeux,
Leur regard glaça mon envie ;
Car nous étions morts tous les deux,
Et rêvions dans une autre vie.