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mer, ne fût-ce que sous la forme d’un remerciement à Dieu pour la santé dont tu jouis, de l’état du pauvre derviche dénué de tout.


La paix des deux mondes repose sur ces deux mots : bienveillance envers les amis, modération envers les ennemis.


Il ne nous a pas été donné accès dans la demeure de la bonne renommée : si tel que nous sommes tu te nous agrées pas, va, change les arrêts du destin[1].

  1. « Ne blâme pas les savants, ô dévot adorateur des choses extérieures, ô dévot dont l’argile est pur, car on ne te rendra pas responsable des fautes d’autrui. » On lit dans le Koran : « On ne rend pas responsable quelqu’un d’un péché commis par autrui. » — « Que je sois bon ou mauvais, va, et occupe-toi de tes affaires, chacun récoltera ce qu’il aura semé. » Ce dernier vers est conforme au verset qui dit : « Ce bas monde est une terre cultivée pour l’autre vie. »