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Page:Halgan - Anthologie des poetes bretons du 17e.djvu/60

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ALEXANDRE DE RIVIÈRE

que se réduirait ce que nous savons de la vie du conseiller au Parlement de Rennes, si M. Pol de Courcy ne nous apprenait, en son Nobiliaire de Bretagne[1], qu’un Alexandre de la Rivière, originaire de Paris et bien évidemment le nôtre, était déjà conseiller au Parlement en 1588, et eut une fille, Élisabeth, mariée à Pierre Gouyon, sieur de la Raimbaudière. Quant à l’auteur du Zodiac Poétique, ni Brunet, ni Viollet-Le-Duc, ni les biographies générales ou spéciales n’en ont parlé ; le sieur de la Monnerie, qui traduisit, au dernier siècle, le poème de Palingene, croyait n’avoir été précédé dans cette voie que par les imitations partielles de Sainte-Marthe. Il n’a été fait, à ma connaissance, que deux mentions du poème de Rivière : l’abbé Goujet, au tome VII de sa Bibliothèque Françoise, dans un chapitre consacré aux traducteurs, exécute sommairement notre pauvre conseiller ; il l’accuse d’employer des expressions obscures et surannées, de violer les règles élémentaires de la versification ; « sa poésie » — conclut-il — « n’est pas même une prose supportable. » C’est franc, mais peu motivé. Le critique dont il me reste à parler est l’auteur de l’article Manzollialias Palingene — dans la Biographie Michaud (M. Louis Dubois), dans le dénombrement des essais ou des projets de traduction du poème de Palingene, il se borne à dire : « On en imprima une imitation libre,

  1. Pol de Courcy, Nobiliaire de Bretagne, 2e édit., t. II, p. 337 ; cf. t. III, p. 91. Voir l’Appendice de cette étude.