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Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/10

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rencontra Marion St-Clair. Le père de la jeune fille était « ranchero » près du Fort Mason quand Munroe était au service du commandant de ce poste.

Au mariage du jeune couple présidé par le chapelain du vieux et honorable bataillon, le 8e d’Infanterie, il y avait eu une joyeuse célébration dans les casernes, et les habitants des environs y étaient venus avec leurs familles.

Peu de temps après, l’officier commandant reçut l’ordre de placer un détachement d’hommes au camp Johnston, quoique ce poste eut été abandonné quelque temps auparavant. Il avait aussi ordre de dépêcher çà et là des éclaireurs parce que les tribus hostiles étaient devenues dangereuses pour les enclos à bétail.

C’est ainsi que Madison Munroe fut obligé de quitter sa jeune et charmante femme pour servir de guide et d’éclaireur à ce détachement de troupe.

En arrivant au camp Johnston, Munroe avait résolu que Marion le rejoindrait ; le jeune homme se sentit isolé et malheureux sans elle et il chercha un endroit sûr et convenable pour bâtir une demeure pour celle qu’il chérissait ; car tout annonçait qu’il serait obligé de rester quelque temps sur le haut du Rio-Concho.

Il finit par trouver à quelques milles de la station, la retraite qu’il cherchait et choisit l’endroit dont nous avons parlé ; il avait érigé seul presque en entier la maison de billots que nous avons décrite. Son aide principal fut un de ses vieux compagnons de prairie appelé « Vieux Rocher » et qui figurera dans les chapitres suivants comme habile éclaireur et ennemi dangereux des sauvages.

Quand tout fut en place dans la petite habitation, « Vieux Rocher » et un sauvage ami de la tribu des Caddo, appelé «  Chat Rampant, » que nous connaîtrons plus tard, avaient insisté pour accompagner Munroe jusqu’au Fort Mason, afin