Aller au contenu

Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de protéger et de guider la jeune femme jusqu’à sa nouvelle demeure.

Le vieil éclaireur et le Caddo avaient essayé de persuader Munroe de ne pas amener sa femme dans une localité aussi dangereuse, mais hélas ! ils ne réussirent pas. Le jeune homme s’obstina et leur assura que Marion serait aussi en sûreté sur le bord du Concho qu’au fort Mason.

Il pensait qu’il était absurde de croire que les tribus hostiles pouvaient découvrir sa maison, car tous tes sentiers de guerre prenaient la direction du bas du pays, laissant loin derrière eux le camp Johnston et ses environs.


CHAPITRE IV
LA PISTE DU SERPENT

Les deux compagnons de Munroe furent obligés de se rendre aux raisons du jeune homme.

Néanmoins, lorsque l’heureux couple fut établi dans sa nouvelle demeure, « Vieux Rocher » et « Chat Rampant » résolurent en conciliabule secret, qu’ils se souviendraient, dans leurs courses à travers la prairie, qu’il était très possible pour la jeune femme d’être découverte par les Sauvages, et ils s’entendirent alors pour aller souvent à la maison et s’assurer que tout allait bien. Ils furent encore plus inquiets quand le bébé fut ajouté à la petite famille.

Munroe ne s’absentant que pour de courts intervalles, n’était pas encore dans la nécessité de laisser sa femme et son enfant seuls pendant toute une nuit. Quand, de temps en temps, il était appelé à guider un détachement à une distance éloignée, « Yeux d’étoiles » la femme de « Chat Rampant, » restait avec Marion jusqu’à ce que le mari de cette dernière fut revenu.

« Vieux Rocher » et « Chat rampant » rôdaient sans cesse à travers les plaines, à la recherche de chevelures sauvages et pour assouvir leur soif de vengeance ; ils n’étaient attachés à aucun homme et à aucun corps d’hommes. Ils ne pouvaient pas être gagnés à servir le gouvernement ou les États-Unis comme guides ou éclaireurs, quoique souvent ils fissent ce service, mais comme simples volontaires. Libres comme l’air de la prairie qu’ils respiraient, ils allaient et venaient comme bon leur semblait.