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Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/80

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Elnie deux ans après. Je m’y rendis par la même route, et ce fut avec un sentiment étrangement douloureux que je contemplai encore une fois l’immense voûte de verdure, tout en pensant aux deux joyeux enfants dont les voix éclatantes avaient réveillé la solitude où je m’étais plongé. Je chevauchai. ; en . lence sur le gazon rayé de soleil ; les feuilles et .les ombres dansaient à la lumière intermittente : le loriot ’U’ plumage d’or -ît les papillons aux ailes étincellentes s’élançaient des bmacl. s et jouaient tout au tour, et cependant tout ce qui m’envir. nnaient me semblait moins joyeux, moins ensoleillé qu’auf s. Presque au même endroit où je m’étais arrêté pour g ?" er, sous cet énorme bouleau aux branches duquel le y tic garço>' s’était balancé, se tenait quelqu’un aux longs cher jx, aux y- ;ux noirs, dont tous les traits exprimaient l’égarement t. «a tristesse. Il prit un air lugubre comme je m’approchai de lui. —Ne dites pas chez nous que vous m’avez vu, j’attends Stéphanie. Elle m’a promis.de revenir l’été pour que nous jouions à cache-cache dans les buis. #

—Elle ne peut jouer maintenant, Gustave. Viens avec moi à Saint-E>me. Je te laisserai monter le cheval si tu veux venir. Il me regarda un moment d’un air étonné. —Non, je n’irai pas à Saint-Elme, la mort y est, je l’ai vue. J’attendrai dans la forêt Elle ne manquera pas à sa promesse, elle doit me trouver où nous jouions si souvent. —Qui est mort à Saint-Elme ? lui demandai-je, comme pour ramener sa pensée à un autre sujet.

Sa réponse me surprit. .

—Stéphanie est morte. ’ Elle est morte, au printemps, dans la saison des fleuïs. * -

—Eh bienï si Stéphanie est morte, mon pauvre Gustave, pourquoi l’attends-tu encore ?

—La dame est morte,—Stéphanie, la dame qiû s’en’ revint à Saint-Elme avec un visage pâle, bien pâfe, -et pleura sur mon ççç«r ?—celle-là est morte. Mais ,. : w giéflwie qui