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Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/82

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il retombe dans la foule, écrasé ei. flétri comme u-’e plante longtemps privée de soins et de soleil.

Cette voix,—la jeune fille l’entendit et, entourant son père de ses bras, elle le supplia de retrouver son frère,—son cher frère 1 Elle lui l’ennait encore le doux nom de frère. Le comte essaya de la cons * t, lui fit bien des promesses, tout en ayant soin de poster g gens près de son château,—afin qu’il ne fût pas permis à Fét» mge individu de les inquiéter. Le comte, tout effrayé, quitta la ville quelques jours après ; Stéphanie, dans le même temps, ayant vainement essayé de retrouver le pauvre Gustave qui avait réussi lu ;, à se mettre sur ses traces. Mais que pouvait faire cette jeune fille ? Les faibles efforts qu’elle fit pour le découvrir furent vains. Le comte se raie à changer fréquemment de place ; mais à Rome, à Paris, à Bruxelles, le même personnage s’elançaitde la foule, et son visage hagard frappait Stéphanie au cœur. Jour par jour l’enfant semblait dépérir sous le poidsde quelque grand chagrin qu’elle ne révélait pas. A U fin croyant qu’un changement pourrait lui sauver la vie, son père la pressa de se marier. Elle l’entoura alon, de ses bras et lui murmura la-vér :té : . ■ ■

Jè soupire après la forêt libre, thon père. Je languis de voir Gustave.—Partout j’entends sa voix, partout me sont visibles les vallées profondes, les rivières écumantes des Ardennes. C’est là qu’est ma patrie - -Je vous en supplie, laissez moi ?ller y mourir. . #

L’orgueil du père n’y put tenir.

Essaie de vivre, .mon enfant, s’écria-t-il. Si tu aimes ce jeune homme, il sera mon fils.

Il te mit à chercher le banni avec autant de soin qu’il en avait mis à le repousser, mais les recherches furent inutiles. C’est en proie à un chagrin et noir press ’ntiment qu’il fit le voyage aux Ardennes, avec sa fille,malade. Il y a d’étranges mystères dans notre nature,—je parle en médecin,--rm^is les plus étranges sont ces mystiques avertis^