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Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/87

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STEH

Dénoué au-dessus d’eux sa longue, et folle tresse, Et que peut-être ils sont à cette heure eu détresse, Et qu’on ne sait jamais au juste ce qu’ils font, Et que, pour tenir tête à cette mer sans fond, A tous ces gouffres d’ombre où no luit nulle étoile, ■ Ils n’ont qu’un bout do planche avec un bout de toile ! Souci lugubre 1 on court à travers les galets, Le flot monte, on lui parle, on crio : “ Oh ! rends-nous les ! ” Mais, hélas l que veut-on que dise à h peasée Toujours sombre, la mer toujours bouleversée ! Jeannie est bien plus triste encor. Son homme est soûl I Seul, dans cotte Apre nuit ! seul sous ce noir linceul ! Pas d’aide. Ses enfants sont trop petits.... O mère ! Tu dis : “S’ils étaient grands ! Leur père eqt seul I ” Chimère ! Plus tard, quand ils seront près du pèro et partis, Tu diras en pleurant : “Oh ! s’ils étaient petits ! ” V

Elle prend sa lanterne et sa cap©. — C’est l’heure D’aller voir s’il revient, si la mer est meilleure, S’il fait jour, si là flamme est au mât du signal. Allons !” — Et la voilà qui part. L’air matinal Ne souffle pas encore. Rien. Pas do ligne blanche Dans l’espace où le flot des ténèbres s’épanche. z Il pleut. Rien n’est plus noqr que la pluie au matin ; On dirait que le jour, tremble et doute, incertain, Et qu’ainsi qui l’enfant, l’aubo pleure de naître. Elle va. L’on né voit luire aucune fenêtre.