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Page:Hallays - Beaumarchais, 1897.djvu/86

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BEAUMARCHAIS.

heureuse de la Mère coupable, et dut paraître sur la scène, parmi ses acteurs, aux applaudissements du parterre.

Jusqu’à son dernier jour il aima, écrivit, chansonna, négocia et inventa. Il prodiguait ses mémoires et ses conseils aux « citoyens législateurs ». Il saluait la jeune gloire de Bonaparte. Il s’occupait de politique et d’aérostation. Il tâchait de remettre de l’ordre dans ses affaires, et courait après les débris de sa fortune. Bien qu’il se déclarât aux trois quarts ruiné par la Révolution, il laissait encore à sa fille 20 000 francs de rente, sans compter les meubles et immeubles, évalués à 659 000 francs.

Il fut frappé d’une attaque d’apoplexie, le 18 mai 1799. On l’ensevelit dans un bosquet de son jardin. Sur sa tombe, le bon Gollin d’Harleville lut un éloge funèbre composé par le fidèle Gudin.