Page:Hamelin - Le Système d’Aristote.djvu/223

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contingente ; car le syllogisme, de même que dans le cas correspondant où les deux prémisses sont universelles, est parfait, et la nature de la conclusion, dit Aristote, se démontre de même (36 b, 2)[1]. — Lorsque, les deux prémisses étant affirmatives, c’est la mineure qui est contingente et particulière, la conclusion est une contingente, comme dans le premier syllogisme (cf. p. 208) du présent chapitre 16 (36 b, 2) ; mais elle est particulière au lieu d’être universelle[2].

Avec une majeure particulière, nécessaire ou contingente, et une mineure universelle, nécessaire ou contingente, quelle que soit la qualité des prémisses, il n’y a pas de conclusion. De même, si les prémisses sont toutes deux des indéterminées ou des particulières. L’invalidité de ces divers syllogismes se démontre par des exemples, qui donnent indifféremment des conclusions vraies et des conclusions fausses. Aristote indique les triades de termes dont il faudrait se servir dans chaque cas (36 b, 3-18).

Les divers types de syllogismes avec une prémisse nécessaire et l’autre contingente peuvent tous être mis en parallèle avec les syllogismes dont l’une des prémisses est assertorique et l’autre, contingente. La seule différence est que, avec une assertorique négative (majeure), la conclusion était contingente, tandis que, avec une nécessaire négative (majeure), la conclusion peut être présentée comme assertorique, aussi bien que comme contingente. Tous ces syllogismes, ajoute Aristote, sont imparfaits[3] ; ils se complètent par les différents types de syllogismes que nous avons employés à cet effet (par exemple des syllogismes de la 3e figure) (36 b, 19-25 ; cf. p. 203-208).

Nous en avons fini avec les syllogismes de la première

  1. Si, au lieu d’être négative, la majeur était affirmative ; la conclusion serait aussi une contingente.
  2. Aristote ne parle pas du cas où la mineure serait négative ; car il est évident qu’il faut alors transformer cette négative en une affirmative et cela nous ramène au cas précédent.
  3. Non pas tous, mais seulement ceux dont la mineure est une contingente. Cf. Philopon, An. pr. 205, 38 éd. Wallies (Schol. 166 a, 31).