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Page:Hamelin - Le Système de Renouvier, 1927.djvu/39

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le plus fort : M. Renouvier parle de la personne divine, et il accorde à cette personne, qu’il se laisse aller à considérer de préférence sous des attributs finis, le rôle d’une Providence (286b bas).

L’article « Philosophie »

Nous voici enfin parvenus à l’article Philosophie qui est beaucoup plus intéressant que ceux qui précèdent et qui représente vraiment l’aurore d’un jour nouveau. Matériellement considérable, ce travail qui va, dans l’Encyclopédie Nouvelle, de la page 475 à la page 560, est demeuré incomplet à l’impression : il s’arrête au cours du paragraphe de conclusion dont nous possédons cependant six colonnes et demie. Cette lacune n’empêche pas de saisir comme un tout la pensée de l’auteur. S’il fallait en croire M. Renouvier (Esquisse, 370-371), tout ce qu’il y aurait de nouveau dans cet article serait un effort pour reconnaître que les notions pratiques et avant tout celles du mérite et du démérite sont des réalités positives qu’on doit constater et reconnaître en elles-mêmes, qu’on réussisse ensuite ou qu’on échoue à en rendre compte par des spéculations métaphysiques. Or il est bien exact que l’article en question contient dans ce sens un passage exprès, mais il s’en faut que ce soit là sa seule originalité. Le début (jusqu’à la page 515) ne nous apporte peut-être rien de capital. Au moyen de beaucoup d’histoire, très richement documentée d’ailleurs, et dans laquelle il y a peut-être lieu de remarquer la réfutation de la méthode écossaise et aussi celle du perceptionnisme écossais, nous sommes amenés aux résultats essentiels que nous connaissons déjà savoir que la vraie méthode est celle des idées, que la science pure est coextensive à l’idéalisme subjectif, que l’ontologie est d’un autre ordre que les idées et qu’elle ne se constitue que par la croyance. Il suffit de signaler, dans cette partie, des explications sur l’évidence qui font bien comprendre que M. Renouvier repousse seulement l’évidence absolue, qu’il admet parfaitement l’évidence relative ; d’autres explications sur l’intervention des trois facteurs : intelligence, volonté et amour dans la certitude, ensuite une formule