devait plus tard distinguer les Japonais, caractérisa leurs mouvements dans cette campagne. Dix-huit jours après leur débarquement à Fusan, ils s’étaient emparés de la capitale et ils avaient frappé un coup, qui était de nature à faire comprendre enfin aux Coréens la gravité de leur situation.
Le rôle que Fusan joua dans cette guerre, aida matériellement les envahisseurs japonais. Une colonie établie à Fusan et qui avait été fondée longtemps auparavant par les gens de Daimio, de l’île de Tsu-Shima, aidés de commerçants ambulants et de déserteurs provenant des nombreuses expéditions qui avaient visité ses rives, s’était développée dans de telles proportions que lorsque l’escadre japonaise apparut en face du port, le matin du 25 mai 1592, Fusan était déjà en sa possession. Cette circonstance donna aux troupes des facilités immédiates pour débarquer, et dans les vicissitudes d’une campagne qui dura six ans, facilita la guerre. La position de Fusan fit promptement de cette place une base de ravitaillement pour l’armée d’occupation et un chantier de réparations pour la flotte japonaise après son engagement désastreux avec les vaisseaux coréens, en essayant de coopérer avec les forces victorieuses que Konischi et Kuroda avaient réunies devant Pyong-yang. Après la première invasion, lorsque les Japonais battant en retraite se furent retirés du nord, devant les forces combinées des Chinois et des Coréens, le 22 mai 1593, Fusan devint un des camps fortifiés de la côte, où l’armée japonaise passa l’hiver en vue des côtes de son pays. Les négociations qui s’ouvrirent l’année suivante, et qui s’engagèrent entre le camp du commandant en chef à Fusan et les cours de Chine et du Japon, échouèrent.
Même à cette époque, le Japon désirait établir sa