Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/305

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vages et les tons du feuillage des bois révèlent une infinie variété de vert. Au centre d’une clairière, débarrassée de ses broussailles et à laquelle on accède par un sentier qui serpente dans l’épaisseur des bois, est situé Mum-sa-am. Cette retraite est celle des vingt religieuses qui dépendent de Shin-ki-sa. Je ne connais rien de leur existence, mais à en juger par l’état de leurs temples et le désordre qui règne aux alentours, il m’a semblé, qu’à l’exemple des soixante prêtres, moines et novices du monastère, elles ne trouvaient pas beaucoup d’élévation à la doctrine de Bouddha et qu’elles n’appréciaient guère le paysage environnant.

Les jours que nous passâmes dans les plus importants monastères des montagnes de Diamant s’écoulèrent sans événements. Les attentions et la sollicitude des moines pour le bien-être de leurs hôtes se manifestèrent à chaque heure du jour et ils saisirent toutes les occasions de nous prouver leur bienveillance. On nous offrit des logements frais et élevés ; on mit à notre disposition toutes les ressources du monastère. Le supérieur de Chang-an-sa prépara pour nous des boissons faites avec du miel et des gâteaux de graines de pin. Tous les matins on apportait à table des provisions de miel, de riz, de farine et des légumes frais ; durant tout le jour, rien de ce qui pouvait, dans l’esprit de ces hommes simples, nous procurer du bien-être, n’était négligé. Un étang profond, formé par le ruisseau qui descend de la montagne, nous fut réservé ; et lorsque, dans l’air frais du matin et à l’heure où la brise du soir avait fait tomber la chaleur, nous allions nous baigner, le supérieur avait, de sa propre initiative, donné l’ordre que personne ne vînt nous déranger.

Le temple que nous occupâmes pendant notre séjour