Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/371

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dollars mexicains — une livre sterling — d’augmentation par mois. M. Emberley tint ferme contre cette exigence ; j’offris de transiger en offrant la moitié ; ils s’entêtèrent.

Il me parut qu’une crise était imminente. J’étais trop fatigué et de trop mauvaise humeur pour discuter et faire des reproches. J’élevai mon offre à huit dollars ; ils refusèrent et les domestiques furent renvoyés. Un tumulte s’éleva dans la cour : M. Emberley tenta de l’apaiser en persuadant aux hommes d’accepter ma dernière offre de huit dollars mexicains. Le domestique en premier, qui était le frère de mon interprète, refusa l’arrangement. Il fallait se montrer ferme. Je pense à présent que je fus peu sage en acceptant de changer d’une façon quelconque le prix convenu. Je tins bon pour la question des deux dollars ; je dis que je ne donnerais pas un dollar de plus. L’interprète s’approcha de moi pour me dire que si je n’emmenais pas son frère, il ne partirait pas non plus. Je le regardai pendant un instant et, comprenant à la fin qu’il s’agissait d’un complot, je le frappai. Il se mit à courir à travers la cour, en hurlant qu’il était mort, que je l’avais assassiné. Les conducteurs l’entourèrent avec sympathie en poussant des cris. M. Emberley les fit venir et leur expliqua la situation ; pendant ce temps je marchais de long en large dans la cour. Le chef conducteur vint vers moi, et me demanda une augmentation de trente dollars en monnaie coréenne ; sur les gages qu’il avait acceptés auparavant ; de plus, il voulait que les trois quarts de la somme convenue lui fussent versés d’avance, au lieu d’un quart, comme il avait été stipulé. Je refusai l’augmentation et je lui administrai une volée de coups de fouet.

Mon voyage était fini pour l’instant, et il se termina