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Page:Hamont - Dupleix d’après sa correspondance inédite, 1881.djvu/124

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Tévenapatam et Pondichéry. « Il était donc de l’intérêt de la Compagnie de donner secours à Mousafer-Singue, sinon il allait aux Anglais qui auraient établi leur puissance sur la nôtre. »

Dupleix, une fois sa résolution prise, écrivit aux directeurs pour leur exposer les motifs de l’intervention à laquelle il se décidait, et sans se préoccuper de la réponse, qui ne pouvait lui parvenir qu’après un an révolu, il forma un corps composé de quatre cents Français et de douze cents cipayes, avec six pièces de canon. Il en donna le commandement au comte d’Autheuil, officier déjà vieux, stratégiste médiocre, un peu lent à prendre son parti et n’ayant pas toujours des conceptions très-claires dans les préparatifs d’une opération, mais très-brave, très-résolu, très-lucide au feu. La petite armée française se mit en marche vers la fin de juillet 1749, pour effectuer sa jonction avec les deux princes alliés, Chanda-Saïb et Mousafer-Singue.

« Le détachement français, écrivait Dupleix à la Compagnie, est aux frais de Chanda-Saïd pour tout ce qui s’appelle vivres, transports, etc. Je n’ai pas cru que le prêt du soldat et les appointements des officiers fussent pour son compte. Payer là ou ici, la dépense est toujours la même chose pour la Compagnie, et ce secours paraît être donné avec plus de générosité.

« Tous les cipayes en général sont pour son compte, et avant le départ d’ici, les comptes depuis le 1er de mars ont été arrêtés. Il en a fait un billet payable aussitôt qu’il sera possible ; mais le but principal pour la Compagnie et la principale condition pour obtenir de moi ces avances et ces secours a été la cession pure et simple