assurait aux Français le moyen de le refouler dans la ville. L’attaque des Anglais échoua complètement ; ils ne purent enlever les ouvrages. Le feu des grenadiers d’Astruc, dont les lignes s’étageaient sur les pentes abruptes de la colline, les força à la retraite.
La prise des Cinq Rocs mettait le camp anglais sous la gueule de nos canons. Lawrence se vit contraint de décamper et de se rapprocher de la ville. Il éprouvait de la fureur en se sentant ainsi resserré, lui qui s’était juré de garder toujours pour manœuvrer un vaste espace devant la forteresse. Il se promettait une revanche éclatante et disposait tout pour une nouvelle attaque des Cinq Rocs, quand il entendit tout à coup une vive fusillade retentir dans la direction du Rocher d’Or. C’étaient les grenadiers d’Astruc, qui, gravissant en courant les pentes, se jetaient sur les cipayes anglais, postés au sommet du monticule. Les dispositions d’Astruc avaient été bien prises. Le combat fut vif, mais court. Lawrence vit bientôt ses cipayes redescendre et regagner le camp en désordre.
Lawrence pâlissait sous ce coup. Si l’on ne réussissait pas à chasser les Français du poste qu’ils venaient de conquérir, c’était la capitulation inévitable, dans un délai plus ou moins long. « Le Rocher d’Or est pris, s’écriait-il, il faut le reprendre. » Mais il fallait agir avec une rapidité foudroyante. Il rassemble en hâte tout ce dont il peut disposer, quatre cent trente soldats européens, et au pas de course les entraîne. À son approche, un feu nourri de mousqueterie et d’artillerie part de la colline et le force à s’arrêter. La position est trop fortement occupée pour penser à l’enlever par une