et il avait été très-irrité contre ceux de Uwattibi, qui avaient voulu me dévorer.
Une de ses femmes, qu’il avait amenée à bord, vint pleurer sur moi selon leur habitude, et je pleurai aussi à leur manière. Le capitaine lui donna ensuite pour cinq ducats de marchandises, en couteaux, haches, miroirs et peignes, avec lesquelles il retourna à son village.
C’est ainsi que le Seigneur tout-puissant, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, m’ôta des mains de ces barbares. Qu’il soit loué et béni, ainsi que Jésus-Christ, son fils, Notre Sauveur. — Amen.
CHAPITRE LII.
Le capitaine de ce vaisseau se nommait Guillaume de Moner, le pilote François, de Schantz, le vaisseau la Catherine de Vatteville.
Nous nous préparions à partir, quand un matin, que nous étions dans ce port, nommé Rio-de-Janeiro, nous vîmes arriver un vaisseau monté par des Portugais, qui venaient commercer avec les Markayas, leurs amis, et dont le territoire touche à celui des Tuppins-Ikins, qui sont les alliés des Français. Ces deux nations sont ennemies.
C’était le même petit vaisseau qui, comme je l’ai dit plus haut, vint pour me racheter des sauvages.