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avec une dent de poisson très-tranchante y afin de leur apprendre à souffrir sans se plaindre.


De leurs propriétés.
CHAPITRE XX.

Ils ne se partagent pas la terre et ne connaissent pas l’argent : leurs trésors sont des plumes d’oiseaux. Celui qui en a beaucoup est riche ; et celui qui possède une belle pierre à mettre dans ses lèvres passe pour un des plus riches de la tribu.

Chaque ménage possède aussi en propriété les racines qui leur servent de nourriture.


De ce qu’ils regardent comme la plus grande gloire.
CHAPITRE XXI.

La plus grande gloire chez ces Indiens est d’avoir pris et tué un ennemi ; et ils ont l’habitude de se donner autant de noms qu’ils en ont tué. Ceux qui en portent un grand nombre sont regardés comme les principaux de la nation.


De leur religion.
CHAPITRE XXII.

Leur idole est une espèce de calebasse, environ de la grandeur d’une pinte ; elle est creusée en dedans ; ils y adaptent un bâton, y font une fente qui ressemble à une bouche, et y mettent ensuite des petites pierres, ce qui produit un certain bruit quand ils chantent ou qu’ils dansent. Ils la nomment tammaraka, et chaque homme a la sienne.