Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/112

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vaient donné, comme marque d’amitié, au frère de leur père, Ipperu Wasu, pour qu’il me gardât et me tuât quand je devrais être mangé, ce qui illustrerait son nom ; car l’année précédente, Ipperu Wasu avait aussi fait un prisonnier, et l’avait offert par amitié à Alkindar Miri, qui l’avait assommé, et s’était rendu célèbre par ce moyen. C’est pourquoi celui-ci lui avait promis de lui donner à son tour le premier prisonnier qu’il ferait, et ce fut moi.

Ils ajoutèrent ensuite : Les femmes vont te conduire Aprassé. Je ne compris pas alors ce mot, mais il veut dire danser. Ils me conduisirent donc hors de la hutte et sur la place, en me tirant par la corde que j’avais au cou. Toutes les femmes qui étaient dans les sept cabanes vinrent s’emparer de moi, et les hommes nous laissèrent. Les femmes m’entraînèrent, me prenant les unes par les bras, les autres par la corde, qu’elles serraient tellement, que j’avais de la peine à respirer. Je ne