Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/135

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ils ont fortifié Brikioka. » Cependant il répliqua qu’il saurait bien les prendre les uns après les autres dans la forêt comme il m’avait pris. J’ajoutai : « Tes ennemis, les Tuppins-Ikins, préparent trente canots, et vont faire une incursion dans ton pays » : ce qui arriva en effet.

Pendant qu’il me faisait toutes ces questions, les autres s’étaient levés aussi et nous écoutaient. Il m’en fit une foule d’autres auxquelles je répondis de mon mieux. Il se vanta d’avoir tué un grand nombre de Portugais, et un nombre plus grand encore de sauvages, ses ennemis. Pendant ce temps, on avait bu tout ce qu’il y avait dans cette cabane, et on alla dans une autre pour continuer, ce qui mit fin à notre conversation.

Dans cette autre cabane, ils recommencèrent à m’accabler d’outrages : le fils du roi s’amusa à me lier les jambes et à me faire sauter à pieds joints dans la cabane. Ils se mirent à rire et me dirent : « Viens manger avec