Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/191

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trer qu’ils avaient bonne espérance, ils dansèrent autour de leur idole jusqu’à une heure très-avancée. Mon maître, en se couchant, me recommanda aussi de faire attention à mes rêves. Je lui répondis que je n’y croyais pas, et que c’étaient des mensonges. Alors il me dit : « Tâche au moins d’obtenir de ton Dieu que nous fassions des prisonniers. »

Au point du jour, les chefs se réunirent autour d’un grand plat de poisson bouilli ; et, en le mangeant, chacun racontait ses rêves. Ils dansèrent avec leurs idoles ; enfin ils se décidèrent à faire, le jour même, une descente sur le territoire ennemi, dans un endroit nommé Boywassu, où ils voulaient attendre la nuit.

En partant de l’endroit où nous avions passé la nuit, ils me demandèrent de nouveau ce qui allait arriver. Je dis au hasard : Quand nous approcherons de Boywassu, nous rencontrerons l’ennemi. Mais j’avais l’intention de m’échapper aussitôt que nous aurions dé-