Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/47

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Non sans se faire un peu de mal,
En chassant tomba de cheval,
Et Zéphir, la prenant pour Flore,
Hormis qu’elle est plus fraiche encore,
Lui souleva, quand elle chut,
Chemise et cotillon, Mais chut !
Je suis si simple et si modeste,
Que j’ai peine à dire le reste,
On ne vit qu’un beau cul pourtant,
Admirablement éclatant,
Et dont la blancheur sans pareille
Des autres culs est la merveille,
Cul royal et des plus polis,
Puisqu’il est tout semé de lis ;
Cul qui, cette fois, sans obstacle,
Fit voir un prodige ou miracle :
Car c’est la pure vérité
Que, dans un des chauds jours d’été,
Quand il fit ce plaisant parterre,
On vit de la neige sur terre.
Plusieurs, se trouvant vis-à-vis,
De cet objet furent ravis,
Le nommant, en cette aventure,
Un chef-d’œuvre de la nature ;
Et même un auteur incertain
Composa ce joli huitain :

Trésor caché, beauté jumelle,
Brillant séjour de l’embonpoint,
Ta splendeur a paru si belle
Et mit ta gloire à si haut point,
Qu’il faut qu’incessamment l’on prône,
Ô cul qui les dieux charmeret,
Que, si tu n’es digne du trône,
Tu l’es au moins du tabouret.

Les feuilles de Loret paraissaient à peu près régullèrement tous les samedis. Les quinze années de sa publication furent réunies en trois volumes in folio, sous le titre de Muse historique. « Ce n’est point par