Page:Hatin - Histoire du journal en France.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’Orateur du Peuple, par Fréron ;

La Gazette universelle, ou Papier-nouvelles de tous les pays et de tous les jours, par Cerisier ;

Le Mercure national, par Carra, Tournon, Keralio, etc. ;

La Chronique du Manége, dans le genre des Actes des Apôtres, par Marchand, auteur de la Constitution en vaudevilles ;

L’Assemblée Nationale, par Perlet.

Nous ne citons que les plus marquantes parmi les feuilles que vit éclore cette première année de la liberté, car, à les bien compter, on en trouverait plus de cent cinquante.

L’année suivante ne fut guère moins féconde ; cent quarante feuilles nouvelles vinrent disputer le terrain à celles de l’année précédente qui avaient survécu. Dans ce nombre, nous citerons :

La Bouche de Fer, par l’abbè Fauchet, qui avait pris ce vers pour épigraphe :

Tu regere eloquio populos, o Galle, momento.

L’Ami du Roi, par Royou et Montjoie ;

L’Ami des Citoyens, par Debrière ;

Le Journal de Louis XVI et de son peuple, ou le Défenseur de l’autel, du trône et de la patrie ;

Le Journal de la Société de 1789, par Condorcet, Dupont de Nemours, Pastoret, André Chénier, etc. ;

Le Journal de la Société des Amis de la Constitution, par Choderlos Laclos ;

La Feuille villageoise, par Cerutti, Rabaut Saint-Étienne, Grouvelle et Ginguené.

On compta encore quatre-vingt-cinq feuilles nouvelles en 1791 ; on n’en compta plus que soixante en