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furent Dupont de Nemours, Guizot, Laeretelle jeune, Parante et Morellet ;

Le Journal de la Montagne, organe du club des Jacobins, par Lavaux, Thomas, Rousseau et autres ;

Le Vieux Cordelier, par Camille Desmoulins ;

Le Tribun du Peuple, par Babeuf ;

La Clef du Cabinet des Souverains, par Garat ; Foutanes, Peuchet, etc. ;

Le Conservateur, par Garat, Daunou et Chénier ;

La Décade philosophique, littéraire et politique, par Say, Amaury Duval, Ginguené, Andrieux, etc. :

Le Journal de la Liberté de la Presse, par Babeuf ;

Le Mémorial historique, politique et littéraire. par la Harpe, Vauxelles et Fontanes.

Pour compléter cette liste des principaux organes de la presse de la révolution, nous devons rappeler la Gazette de France et le Journal de Paris, qui avaient changé de rédaction dès les premiers jours de la révolution, et enfin le Journal des Débats, fondé par MM. Bertin frères en 1800, sur les ruines du Journal des Débats et Décrets, de Barère et Louvet.

On peut juger par cette courte nomenclature du mouvement de la presse pendant les premières années d’une liberté qui avait bientôt dégénéré en libertinage, suivant l’expression de Malouet. Ce n’étaient pas seulement, en effet, nos grandes assemblées nationales, ce n’étaient pas seulement les nombreux partis qui s’y combattaient, les mille clubs ouverts dans tous les quartiers de Paris, qui avaient leurs organes ; le premier venu se croyait en droit de dire son mot sur les hommes et sur les choses, en