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INTRODUCTION

TRAITÉ DE LA FORMATION DE LA LANGUE FRANÇAISE anchora,

4 TRAITÉ DE LA FORMATION DE LA LANGUE FRANÇAISE anchora, ancre. anellum, anneau. anguilla, anguille. angulunz, angle. anguslia, angoisse. anima, âme. animalia, aumaille. annum, an. anliquznn, anc . franç . antif, antique. apem, anc . franç . ef, abeille. Opium, ache. aprilenz, avril. apud, anc . franç . o, avec. aqua, eau. aquila, aigle. «ranea, aragne, érigne. aratruzn, anc . franç . arbre', charrue. arborez, arbre. arca, arche. arcuballisla, arbalète. arcum, arc. ardere, ardoir. ardorenz, ardeur. area, aire. argentum, argent. arista, arète. arma, arme. armare, armer. armos, ars, ers. arien, art. ascalonia, anc . franç . eschalogne, échalote. ascia, anc . franç . aisse', hache. asinuzn, âne. asperunn, âpre. atramentum, anc . franç . arrenzent, encre. audire, ouïr. aura, anc . franç . ore', brise. aurum, or. crut, ou. avarum, anc . franç . avec, avare. avena, avoine. avunculum, oncle. axilla, aisselle'. balbum, anc . franç . baub', bègue. barba, barbe. basiare, baiser. bâsium, anc . franç . bais, baiser. bellum, beau. belua, anc . franç .'beauve', bêle. bene, bien. berula, berle. bibere, boire. blcesum, anc . franç . blois 7 , qui blèse. bonuzn, bon. boum, boeuf. brachium, bras. brevem, anc . franç . brief, bref. bulla, boule. bullire, bouillir. Nous touchons maintenant au trait le plus notable du lexique vulgaire . Il possède une quantité considérable de termes que l'on ne rencontre pas ou que l'on rencontre à peine chez les écrivains classiques . Depuis longtemps déjà, on a relevé' de nombreux témoignages de grammairiens et lexicographes latins signalant précisément comme appartenant à la langue populaire des expressions qui, pour la plupart, ont continué à vivre dans les langues romanes. Chez certains écrivains, peu soucieux de l'élégance et du choix des expressions, et dont la langue a quelque chose de populaire, on trouve également des termes inconnus aux écrivains classiques, et qui ont laissé des souvenirs de leur existence dans l'usage vulgaire nouveau . Les inscriptions aussi ont apporté un contingent considérable d'expressions qui relèvent du langage du peuple . La langue des Pères de l'Église et. des écrivains ecclésiastiques, quoique le plus souvent imprégnée de bas latin, a souvent subi l'influence de la langue vulgaire, et a accueilli des mots inconnus à la latinité classique, et d 'un caractère populaire incontestable. Ce n'est pas tout . Après les invasions barbares, les monuments de la littérature écrite, à l'époque mérovingienne, et dans' le premier siècle des carolingiens, présentent à la critique de nombreuses informations sur le lexique populaire . Les documents sont d'inégale valeur, moins intéressants si les auteurs, clercs instruits, s'efforcent de rapprocher leur bas latin du latin classique, plus précieux si leur langue, au contraire, se rapproche de la langue parlée et en subit l'influence . Ainsi l'ensemble des lois barbares, et au premier rang la Loi salique, des recueils des formules, des chartes et diplômes mérovingiens, et les nombreuses collections de glossaires qui interprètent les mots difficiles, c'est-à-dire disparus de l'usage r de certains textes anciens, par des mots latins d'un emploi courant, tous ces documents, habilement interrogés, apportent de précieuses indications sur le lexique de la langue: populaire. Un autre élément d'information vient ajouter encore au lexique vulgaire une quantité considérable de mots . Ici, quittant les textes et les témoignages des auteurs, nous devons. interroger le .lexique mème des langues filles. 1. Cf. araire . G . Cf. beauvotte. 2. Çf. aisseau 2, asse, asseau, assette. 7 . Cf. bléser. 3 : Cf. orage . S . Voyez notamment Dtez, Grammaire des langues., 4. Aisselle vient plutôt du latin populaire ascella, romanes, [, p . 29 et suiv. 5. Cf ébaubir.